Chaque système de santé a des spécificités qui peuvent se transformer en force à l’occasion d’un crise comme l’épidémie de COVID-19. Au Québec, c’est le métier des inhalothérapeutes, des professionnels de santé spécialisés dans l’évaluation et le suivi thérapeutique du système cardio-vasculaire, au croisement des IADE et des kinésithérapeutes français. Ces professionnels ont constitué un renfort spécialisé précieux pour faire face à l’afflux massif de patients en 2020.
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Les inhalothérapeutes au Québec
L’inhalothérapie est une profession de santé présente au Québec mais pas en France, qui s’intéresse à l’évaluation et au suivi thérapeutique du système cardio-vasculaire. Les inhalothérapeutes sont des techniciens spécialisés qui suivent un diplôme d’études collégiales en techniques d’inhalothérapie. Cette formation spécialisée, d’une durée de trois ans, comprend des travaux pratiques en laboratoire et des stages en milieu clinique, en institution et hors institution.
Pour exercer en tant qu’inhalothérapeute, il faut être titulaire d’un permis d’exercice de l’Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec (OPIQ) qui contrôle et surveille l’exercice de la profession. En 2019, l’OPIQ comptait plus de 4300 membres. L’article 37 s du Code des professions du Québec reconnaît un champ d’exercice propre à l’inhalothérapeute et établit son expertise clinique en matière de santé cardiorespiratoire :
“L’exercice de l’inhalothérapie consiste à contribuer à l’évaluation de la condition cardiorespiratoire à des fins diagnostiques ou de suivi thérapeutique, à contribuer à l’anesthésie et traiter des problèmes qui affectent le système cardiorespiratoire.”
La discipline englobe différents champs d’activités : les soins du système cardiorespiratoire, qu’ils soient généraux ou spécialisés en soins critiques ; l’assistance anesthésique ; la pédiatrie, la néonatalogie et les épreuves diagnostiques de la fonction cardiorespiratoire.
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Les inhalothérapeutes en temps de COVID-19 : une ressource précieuse
L’inhalothérapeute agit sous ordonnance médicale. Il effectue :
- l’assistance respiratoire ;
- des prélèvements (gazométrie sanguine, prélèvements de sécrétions bronchiques, etc) ;
- des épreuves de la fonction cardio-respiratoire (bilan complet des volumes respiratoires, test de diffusion, test de provocation bronchique, électrocardiogramme au repos ou à l’effort) ;
- il assure une surveillance clinique de la personne sous anesthésie ou sédation-analgésie ;
- il administre ou ajuste des médicaments faisant l’objet d’une ordonnance ;
- il peut aussi insérer ou retirer une sonde endotrachéale ou gastrique, installer une voie veineuse.
Pendant la pandémie, les inhalothérapeutes ont été redéployés par les Centres Intégrés de Santé et de Services Sociaux (CISSS) des soins primaires (où ils sont notamment très actifs dans la prévention et le suivi des patients souffrant de BPCO) vers les hôpitaux. Ces techniciens sont une ressource précieuse dans un contexte provincial où la démographie infirmière est très tendue. La discussion porte aujourd’hui sur la revalorisation de cette profession qui s’est révélée critique en 2020 et 2021.
Après la création des infirmiers en pratique avancée en France, la création de nouveaux métiers soignants est à étudier pour réussir à préserver une offre de soins variée et de qualité aux patients.
Pour aller plus loin :
- Conférence sur la prévention en santé au Québec et en Allemagne organisée par Dialog Health : www.e-journeys.com
- Lien vers le référentiel de compétences des inhalothérapeutes : https://www.opiq.qc.ca/wp-content/uploads/2018/11/Opiq_E-Referentiel_VF.pdf
- Quels enseignements peut nous apporter le Système de Santé & de Services Sociaux Québécois? http://ht.hopital-trotter.com/systeme-quebec/
- L’”expérience patient” remodèle les soins au Centre Universitaire de Santé Mc Gill, Québec http://ht.hopital-trotter.com/patient-partenaire-centre-universitaire-de-sante-mcgill-quebec/
- Accompagner la transformation à l’Institut de Cardiologie de Montréal: l’expérience réussie de Laetitia Robillard http://ht.hopital-trotter.com/accompagner-la-transformation-a-linstitut-de-cardiologie-de-montreal-1/
Paramedic
•3 ans ago
Alors non les inhalothereutes n’ont pas leur place en France.
Pourquoi?
Car tout simplement la plupart de leur travail est , en France, assuré par des infirmiers.
Les choses un peu plus specifiques comme les soins critiques et le bloc opératoire, ventilation invasive et non invasives sont réalisés par les IADE qui en plus de la ventilation sont des spécialistes de la pharmacologie en anesthésie.